"Misy tsiambaratelon'ny fo, tsy ho azon'ny saina takarina na oviana na oviana" B. Pascal
harilova | 26 Martsa, 2007 13:58
Les changements actuels de la société et la diminution des vocations pèsent sur la vie consacrée. Les œuvres apostoliques de nombreux Instituts et leur présence elle-même dans certaines Eglises locales sont mises en danger. Malgré le témoignage et le service offerts à la construction de l’Eglise, aucun Institut ne puisse prétendre à la pérennité. Pourtant ‘l’engagement de la fidélité’, souligné par l’Exhortation apolitique Vita Consacrata, –maintes fois menacé, voire compromis par celui de la réussite et de l’immediat – devrait être plus prophétique que jamais, dans leur mission de témoigner le mystère du Royaume de Dieu.
Jésus lui-même, avant de commencer sa mission de prédication (Mt 4,17), est conduit par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le Diable (Mt 4, 1-11). L’Evangile précise que le tentateur s’approche de lui uniquement après le jeûne de quarante jours, quand il est déjà au bout de sa force. Cette épisode de la triple tentation de Jésus nous fait réfléchir aux trois défis principaux adressés à l'Eglise elle-même et auxquels la mission prophétique de la vie consacrée doit répondre : les défis de toujours qui, sous une forme nouvelle et peut-être plus radicale, sont lancés par la société contemporaine. La marche de quarante ans de désert des Israélites (Dt 8, 2-4) trouve sa continuité dans la vie du nouvel Israël, mais doit être éclairée par la victoire du Christ : victoire sur trois modèles de messianisme contrastés en trois différents lieux : au désert surgit la dimension matérielle et sociale (changer les pierres en pain), dans la ville sainte celle thaumaturgique-spectaculaire (se jeter en bas) et sur une très haute montagne celle politique (les Royaumes du monde et le pouvoir satanique).
Si dans le désert, – symbole d’une situation chaotique mais devenu dans le langage biblique celui d’un passage vers la promesse, vers une espérance – le Christ a refusé de changer les pierres en pain pour se nourrir, cela ne lui empêche pas de multiplier le pain pour faire nourrir la foule venue à sa rencontre dans le désert (Mt 14, 17). L’identité d’être Fils de Dieu ne se montre pas dans le miracle de l’immédiat mais dans la charité et l’option préférentielle envers les pauvres et doit être nourrie tous les jours par la lecture et l’assimilation de la Parole de Dieu. Le pape dans l’encyclique Deus Caritas est (n.31.c) parle même de la gratuité de la charité, en elle-même témoignage de Dieu lui-même qui est « Amour ». Ainsi, quand la pauvreté évangélique est au service des pauvres, le « matérialisme avide de possession, indifférent aux besoins et aux souffrances des plus faibles et même dépourvu de toute considération pour l'équilibre des ressources naturelles » trouve son antidote.
La « culture hédoniste » de la ville, dans la recherche d’une satisfaction et de plaisir momentanés ne doit pas mettre en crise l’identité de la vie consacrée. Le Christ, conscient de l’amour du Père, ne veut pas le tenter, lui-même qui a émis un cri sur la croix : Pourquoi m’as-tu abandonné ! (Mt 27, 46) continuant pourtant à remettre son esprit entre les mains du Père (Lc 23,46). Le monde a besoin des personnes qui croient à la force de l’amour. Aussi les religieux sont-ils appelés à vivre « la pratique joyeuse de la chasteté parfaite, comme témoignage de la puissance de l'amour de Dieu dans la fragilité de la condition humaine ». La personne consacrée atteste que « ce que la majorité tient pour impossible devient, avec la grâce du Seigneur Jésus, possible et authentiquement libérant ». La menace du manque de vocation ou de la perte de l’identité ne devient ainsi cause des initiatives ambitieuses et spectaculaires qui pourraient devenir un contre-témoignage à la confiance à l’Amour de Dieu. Les difficultés, résultant de la réduction du personnel et de la diminution des initiatives, ne doivent en aucune manière faire perdre confiance dans la force évangélique de la vie consacrée, qui sera toujours d'actualité et agissante dans l'Eglise.
Sur la haute montagne, le panorama d’un monde avide de pouvoir, la corruption des autorités et de la politique suscite l’importance d’un troisième défi de la vie consacrée : la liberté dans l’obéissance. L’acceptation des compromis pour sauvegarder le propre avantage risque toujours d’être la compromission même de l’identité. Jésus, conscient de sa vocation d’évangélisation, de son devoir « d’accomplir ce qui est juste » (Mt 3, 17), déclare que la clef du Royaume consiste dans l’accomplissement de la volonté du Père (Mt 7, 21). La vie consacrée offre ainsi un chemin dans l’obéissance et dans un ‘dialogue précieux’ pour découvrir cette volonté du Père, et puis l’accomplir dans un esprit de communion.
Même si certains Instituts sont menacés de disparition, "la vie consacrée continuera à nourrir parmi les fidèles la réponse de l'amour envers Dieu et envers les frères". Pour cela, le destin historique d'un Institut peut se transformer voire disparaitre à cause des changements dus aux circonstances mais la mission ecclésiale de la vie consacrée comme telle est appelée à durer. La pénurie de vocation doit être donc assumée avec sérénité et dans une ferme confiance qui se manifeste dans l’adhésion spirituelle au Seigneur et dans la persévérance à la mission.
Dans les tentations du Christ, l’Eglise retrouve ses propres tentations. Cela ne devrait nous épouvanter, malgré les problèmes encourus de la vie consacrée et tant d’Instituts religieux. Il nous a promis d’être toujours avec ses disciples jusqu’à la fin du monde (Mt 28, 20). Paul nous encourage que personne ne sera tentée au delà de sa force (I Co 10, 13ss), cette force que les personnes consacrées puisent dans la Communion avec le Christ et à l’écoute de la Parole de Dieu et qu’elles consument dans leur mission d’offrir un « horizon eschatologique dont tout homme a besoin pour pouvoir orienter les choix et les décisions de sa vie », comme a souligné le Pape dans l'exhortation apostolique Sacramentum caritatis, du 22 février dernier.
Harilova! Misy tsiambaratelon'ny fo izay tsy azon'ny saina takarina na oviana na oviana...
Io fo io no tiako hizara aminao ny tsiambaratelony,
aza miezaka ny hanakatra azy araka ny saina araka izany,
fa miezaha mandinika azy araka ny fo...
dia izay no
DINIKY NY FO...
nohezahana naRINDRA
mba ho zHARY LOVA
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